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Comment gérer les contrats de cession de propriété intellectuelle

Un accord de cession d'un brevet, d'une marque, d'un droit d'auteur ou d'un autre actif de propriété intellectuelle permet de transférer les droits d'une personne sur cet actif. Ce transfert peut se faire contre une contribution monétaire ou gratuite. Votre entreprise ne peut pas utiliser la propriété intellectuelle dans ses activités tant que la propriété n'est pas transférée. Découvrez comment gérer les contrats de cession de propriété intellectuelle.

Qu'en est-il de la gestion individuelle ou collective (contrat de cession ou licence) ?

En fonction du nombre d'auteurs, la propriété intellectuelle d'une œuvre peut être gérée selon plusieurs systèmes :

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Un seul auteur : les droits de propriété intellectuelle sont gérés de manière individuelle.

L'auteur a la possibilité de céder librement ses droits par le biais d'un contrat de cession ou d'une licence.

Le contrat de cession permet à l'auteur de céder ses droits en échange d'un paiement unique ou d'un montant basé sur les revenus que son œuvre génère. Les parties conviendront de la durée de la cession, de son application et éventuellement d'une limite géographique.

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Le contrat de licence, similaire à un contrat de location, permet l'exploitation de la création de l'auteur en échange du paiement d'une redevance. L'auteur reste dans ce cas propriétaire de ses droits de propriété intellectuelle. Dans cette situation, les parties vont également décider de la durée de la cession, de son application et éventuellement d'une limite géographique.

Il existe une distinction entre une licence exclusive et une licence simple.

Le titulaire d'une licence exclusive aura l'assurance qu'il sera le seul à pouvoir utiliser les droits qui lui sont accordés par le contrat.

Diversité des auteurs : les droits de propriété intellectuelle seront gérés collectivement.

La gestion collective est utilisée lorsque de nombreux auteurs ont contribué à l'élaboration de l'œuvre (coauteurs ou co-inventeurs), mais elle est également utilisée lorsque l'œuvre est exploitée collectivement.

Chaque auteur ou copropriétaire est alors propriétaire d'une partie de l'œuvre, dont la quantité est décidée en fonction de son investissement, de sa contribution inventive...

Quels aspects une cession de droits d'auteur doit-elle comporter ?

Comme pour tout contrat de cession, certains aspects doivent être inclus dans un contrat de cession de droits d'auteur.

Les éléments suivants sont des éléments obligatoires qui doivent être inclus.

  • L'identité des parties ou de leurs signataires s'ils sont représentés ;
  • L'objet du contrat ;
  • Les engagements réciproques des parties ;
  • La rémunération ;
  • La juridiction compétente en cas de litige (sauf en cas de cession à un consommateur) ;
  • La date du contrat.

Mentions spécifiques aux contrats de cession de droits d'auteur :

Le contrat doit contenir des mentions spécifiques, selon l'article L.131-3 du code de la propriété intellectuelle.  En l'absence de ces mentions, la cession ne sera pas nécessairement invalidée, mais les risques de contentieux. Voici les mentions spécifiques :

L'étendue des droits cédés : selon la nature de l'œuvre, il existe une pléthore de droits qui y sont attachés : droit d'exploitation, de traduction, de reproduction, de modification.... Il est essentiel d'inclure tous les droits envisagés, car le droit non cédé restera la propriété de l'auteur.

La durée est entièrement à la discrétion des parties.

Le territoire couvert peut être limité à un ou plusieurs pays.

Domaine d'exploitation : il s'agit des applications potentielles de l'œuvre. Afin de s'assurer que toutes les applications pertinentes sont prévues dans le contrat, cette section peut être très précise quant aux supports sur lesquels l'œuvre est destinée à apparaître (papier ou numérique, divulgation à des tiers).

La clause de garantie : Il est proposé d'inclure une clause de garantie de jouissance paisible dans les contrats de cession de droits de propriété intellectuelle. En effet, la société (cessionnaire) qui exploite les droits d'auteur cédés devient responsable vis-à-vis des tiers victimes d'une atteinte à leurs propres droits sur l'œuvre, comme la contrefaçon ou le plagiat. Par conséquent, il est essentiel de s'assurer que l'auteur se garantit contre tout recours relatif à l'œuvre dont il a cédé les droits.